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Pour une Europe plus solidaire

Pour une Europe plus solidaire

A quelques jours des élections européennes, les associations du Vivre Ensemble – Emmaüs France, ATD Quart Monde, CCFD-Terre Solidaire, la Cimade, Médecins du Monde et le Secours Catholique – lancent un appel à la mobilisation face à la montée des intolérances. 

Les associations du Vivre Ensemble se réunissent régulièrement, depuis plusieurs années, pour échanger sur les sujets relatifs à la politique d’immigration et d’asile, sur la montée des phénomènes d’intolérance voire de xénophobie, et plus généralement sur les phénomènes d’exclusion et de marginalisation des minorités. A l’occasion d’une conférence de presse organisée au Conseil économique social et environnemental, Emmaüs France, ATD Quart Monde, CCFD-Terre Solidaire, la Cimade, Médecins du Monde et le Secours Catholique ont lancé un appel à la mobilisation, à la veille des élections européennes. Depuis trop longtemps, les exigences éthiques sont étouffées par des discours et des pratiques qui entretiennent un climat de méfiance et de peur. Le contexte économique et social favorise la perte de repères. Les expressions d’exclusion, de racisme et d’antisémitisme se banalisent, en France comme dans d’autres pays d’Europe… Et, comme toujours dans l’histoire, l’étranger sert de bouc émissaire, responsable de tous les maux.

Une mobilisation dans la durée

Pourtant, les associations sont aujourd’hui convaincues qu’une majorité de citoyens reste fidèle aux principes et aux valeurs de justice, d’égalité et de liberté. C’est pourquoi, à l’occasion des élections européennes, le collectif appelle à une mobilisation des citoyens pour défendre le « vivre ensemble » : les réactions de peur et de fermeture sont autant de menaces pour le projet européen lui-même que pour la politique de l’Union européenne en matière d’immigration et d’asile. Et dans un monde où la mobilité est incontournable, où la question de l’altérité est centrale, la poursuite du projet européen n’aura de sens que si elle permet de faire de notre continent un exemple du « vivre ensemble ». Et ce en intégrant ceux qui nous rejoignent et qui aspirent à une vie meilleure. Au delà du 25 mai, cette mobilisation doit bien sûr s’inscrire dans la durée afin de peser sur les choix politiques de l’Union européenne en matière d’immigration et d’asile. Sur le terrain, les réseaux des associations du Vivre Ensemble seront mobilisés pour refuser tout acte ou propos stigmatisant, pour inciter les gens à dépasser leurs préjugés et pour appeler à une politique qui s’attaque aux causes de l’exclusion.